Je regarde vos émissions régulièrement. Elles sont pour moi grand public : je suis bon public et j’apprécie l’humour. Par ailleurs, je suis sensible au positionnement tendance « humaniste » affiché généralement par Monsieur Laurent Ruquier.
Cependant, que ne feriez-vous pour attirer sur la chaine des téléspectateurs !
Vous avez reçu sur le plateau de « On n’est pas couché », le 9 Juin 2012, Madame LISA pour essayer de catapulter à la tête du hit-parade des ventes en librairies son livre. Je m’en suis émue comme du reste beaucoup de féministes.
Je vais passer sur les réponses que cette maquerelle a formulées, balbutiées, voire chevrotées et sur l’intervention de Madame Pulvar, qui, ô surprise !... Coachée ou respectant son contrat commença son intervention par « Je respecte ce que vous faites, c’est votre choix ».
J’assimile votre improbable choix de recevoir et de promouvoir ce livre à donner libre cours à la parole d’une proxénète. En effet, cette femme est venue vendre sur le plateau du service public un métier qu’elle exerce librement dans un pays qui a choisi sa voie mais qui ne correspond pas à nos lois, ici, en France.
Vous seriez Madame, Monsieur, sanctionnés lourdement si, au travers de vos invités, participiez à l’éloge de la pédophilie. Vous vous êtes fourvoyés en patronnant cette misérable intervention qui fut tout simplement une nouvelle atteinte à la dignité de la femme et une incitation à l’ouverture de bordels donc au proxénétisme en France : ce qui est interdit. Ces pratiques sont condamnées, parce que nous avons signé la convention de l'ONU de 1949 qui au nom du respect de la dignité humaine interdit le proxénétisme.
Selon les textes : « Le fait, par quiconque, de quelque manière que ce soit, d'aider, d'assister ou de protéger la prostitution d'autrui ; de tirer profit de la prostitution d'autrui, d'en partager les produits ou de recevoir des subsides d'une personne se livrant habituellement à la prostitution », vous vous êtes à mon sens posés en complices en choisissant cette propagande indigne. Tout cela au nom de l’audimat. Je ne néglige en effet pas le retour sur investissements engendré par ce genre d’intervention qui rend la population immédiatement attentive compte tenu d’un sujet ô combien excitant!
Nous avons entendu assez souvent Madame Barma prôner le bon goût et se dresser contre toute forme de vulgarité. L’obscénité n’est pas que dans les mots chère Madame, elle est souvent plus présente dans les actes : ce fut le cas notamment dans ce choix que vous fîtes.
Je vous demande de présenter des excuses ou du moins dans une prochaine émission de prononcer quelques mots compatissants à l’adresse de toutes les victimes de la prostitution : au nom de toutes ces femmes, étudiantes, mères de famille, femmes en situation de précarité, victimes de misère sociale, qui subissent pendant une crise économique grave l’influence de ces personnes dont la misère morale n’a pas de limites et qui ne sont que des profiteurs et profiteuses de guerre.
Il ne s’agit pas d’un acte « moralement suspect ». Cette femme est bel et bien venue défendre un métier interdit en France et contraire au respect de la dignité humaine.
Vous l’avez aidée.
Je le regrette. Au nom de toutes les femmes détruites, je désapprouve qu’une chaine publique puisse faire de l’audimat avec des propos contraires au droit.
Liberté d’expression me répondrez-vous ? Vous étiez Monsieur Ruquier plus réticent à recevoir Marine LE PEN me semble-t-il (cela, par parenthèse ne m’a pas contrariée…).
La prostitution et le droit des femmes et des hommes du reste sont-ils pour vous des sujets anecdotiques ? Drôles peut-être ?
Courtoisement
Nezinam