Surement parce que nous continuons à nous résigner en écoutant, cet après-midi au sénat, membres du gouvernement répondre aux questions et s’étonner des plans de licenciements chez PSA tout en promettant de rechercher des solutions.
Première chose, l’enjeu ne porte pas uniquement sur les 8000 postes visés dans un plan social - alors qu’il devrait s’appeler plan de destruction massive organisé- , les répercussions sont aussi attendues chez les sous-traitants et services en cascade jusqu’à la nounou qui gardaient les enfants de ceux qui allaient gagner de quoi payer pitance et autres petites extravagances du type crédits et factures.
Environ 60 000 suppressions d’emplois sont prévues pour l’été, on l’appellera un été noir pour les tribunaux de commerce et pour les éclaboussés de cette crasse (pour ne pas être grossière) capitaliste et meurtrière.
Monsieur Montebourg tombe des nues alors que ces chiffres sont connus de tous depuis des mois ?
Evidemment pas ! Je vous épargne des commentaires longs sur cette posture consternante qui est une insulte à notre intelligence.
Le pire, car il y a pire, non pas au niveau des emplois car nous touchons le fond, est sur le plan de la communication.
Prochaines élections 2017 comme chacun le sait. Dans la même journée, après de débat au Sénat, on parle en suivant de proposer une nouvelle stratégie pour 2016 pour l’usine PSA de Rennes … 2016, je note.
Toujours dans le même temps un article somptueux sort dans les échos sur une reprise de l’emploi pour 2016. Stagnation d’ici là. Tiens … Encore 2016.
Qu’en savent-ils ces oracles de l’APEC? Ont-ils une boule de cristal ? Ils n’ont aujourd’hui aucun élément sur la nouvelle fiscalité, sur les charges futures des entreprises et encore moins sur la future consommation des ménages et par conséquent, comme tous les économistes y compris les plus émérites, ne peuvent jouer les augures, sauf à dire qu’on va dans le mur ! (je prends note que le scénario de croissance de l’APEC est signé par un certain Marx) (sans relation mais …sic). Par ailleurs sur quelle croissance se basent-ils alors que nous savons que les prévisions sont revues et corrigées mois après mois, voire semaine après semaine au train où vont les choses et que d’un jour à l’autre les révoltes connues en Espagne et en Italie peuvent frapper la France ?
Sauf bien sûr si on nous calme… C’est précisément ce qui se dessine.
Souvenez-vous en 2008. On nous promettait une sortie de crise dans le mois qui suivait (C Lagarde). Puis nos gouvernants impuissants nous ont expliqué qu’il fallait « être patients et responsables » avec des discours pour le moins spécieux. Nous avons sagement attendu les élections pour changer les votes en bons citoyens obéissants que nous sommes. Pendant ce temps-là, les fortunes des riches prenaient des ascenseurs allant à une vitesse vertigineuse et nous restions bloqués, nous, en bas de l’escalier… A attendre…
Allons-nous patienter jusqu’en 2016 en constatant chaque jour des désastres et en nous disant à nouveau que nous voterons de toute façon pour « tout changer » l’année d’après ? Après tout en 2016, la campagne présidentielle commencera avec des primaires et nos cerveaux seront donc « utilement occupés» avec tous les gags que l’on connait : immigration, islamophobie à moins qu’une nouvelle idée leur traverse l’esprit, on reparlera des assistés, des retraités et nous devrons nous sentir responsable de ce qui se passe ou accuser le voisin différent si l’infâme est encore en vie.
Croiser les bras et subir jusqu’aux prochaines élections. On a déjà donné !
A moins que DE GAULLE ait eu raison de dire que les français étaient des veaux !
Philippe de Gaulle dans son livre nous explique que son père utilisait cette expression quand il voyait les français ne pas réagir ou se sentir battus d’avance.
Cet homme était donc un vrai visionnaire ? Non ? C’est donc qu’il était lucide alors ????
Ps : Je vous ai choisi un animal avec écharpe tricolore et un harnais. Un petit charolais bien de chez nous !
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